L'hymne des normaliens.
Plusieurs personnes nous ont demandé de republier les paroles de l'hymne des normaliens composé par Claudius Pariat et Roger Boeufgras.
L'occasion pour nous de rendre hommage à ces deux normaliens de la promotion 1915-1918 dont la carrière fut hors du commun.
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HYMNE DES NORMALIENS
(musique de Claude Pariat (promo 15-18) – paroles de Roger Boeufgras (promo 15-18)
Amis, chantons la vieille école,
Amis, chantons les bons Normaux.
Nos espoirs, nos fêtes frivoles,
Notre travail et tous nos maux.
Et si le vin monte à la tête,
Chantons encor, chantons plus fort,
Notre chant dans ce jour de fête
Rythmera nos plus grands efforts.
II – couplet des « Abrutis »
Quand finiront nos trois années
Nous partirons gais, radieux,
Souriant à nos destinées.
A Mâcon, nous dirons : Adieu !
Nous oublierons nos jours moroses,
Notre gaîté sera sans fin.
Voyant l'avenir tout en rose,
Nous chanterons notre refrain.
Refain :
Resserrons, resserrons nos liens,
Frères, nos cœurs sont las d'attendre,
Aimons-nous d'un amour plus tendre
Et gloire à tous les Normaliens.
III – couplet des « Civils »
Nous les civils, nous les plus sages,
Qui préparons notre examen,
Travaillons donc avec courage
Et nous serons libres demain.
Si le sort nous était contraire
Restons unis, ne plions pas,
Ne soyons pas jaloux d'un frère
C'est l'amour qui guide nos pas.
(refrain)
IV – couplet des « Sauvages »
Descendant d'une illustre race,
Nous sommes forts, fiers et joyeux.
Nous marcherons sur votre trace
Nous vous suivrons nobles aïeux.
Point de geste qui nous divise,
Pas de rancune et pas d'affront.
Nous adoptons notre devise
Nous le jurons ! Nous le jurons !
(refrain)
V – couplet pour les « Noemaliennes »
Séduites par notre élégance,
Les Normaliennes souriront.
Et certain beau jour de vacances
Ensemble nous nous marierons.
Les Normaliennes sont trop sages
Pour ne pas le comprendre ainsi.
Elles diront en blancs corsages
Le joli refrain que voici.
VI – (composé après la guerre)
N'oublions pas ceux de nos frères
Qui sont tombés au champ d'honneur.
Ceux qui sont morts dans cette guerre
Pour nous donner plus de bonheur.
Et si la France nous appelle
Pour achever l'Oeuvre demain,
Brûlant d'une ardeur fraternelle
Nous irons la main dans la main.
Claudius Pariat -
Né le 23 mars 1899 à Montceau-les-Mines et décédé le 17 juillet 1987 à Saint-Vallier.
Il s'intéresse depuis son plus jeune âge à la musique et joue à la Fanfare des Ecoles laïques "Les Amis Réunis". Elève à l'école de la rue Jean-Jaurès puis de l'école primaire supérieure, il entre à l'Ecole Normale de Mâcon en 1915.
A sa sortie, il est nommé à Romenay puis à Montceau en 1923. En dehors de son métier, il se consacre corps et âme à la musique.
Il étudie au Conservatoire de Dijon où il décroche un premier prix de flûte puis un premier prix d'harmonie.
Il dirige les "Amis Réunis de 1923 à 1965. parallèlement, ik crée en 1926, une école de musique.
Chevalier de la Légion d'Honneur et des Palmes Académiques.
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Georges Boeufgras dit Roger Denux -
Né le 6 février 1899 à Montceau-les-Mines, il entre également à l'E.N. en 1915. A la sortie en 1918, il fut incorporé au 56° R.I. puis au 163° R.I.. Démobilisé en mars 1921, il sera rappelé sous les drapeaux en septembre 1938, puis en 1939.
Nommé instituteur à Montceau-Bois-du-Verne en 1921, il partit ensuite à Cuzy de 1923 à 1932, avant d'assurer la direction de l'école d'Ecuisses jusqu'à sa retraite en 1954.
Titulaire de la médaille d'Argent, officier des Palmes Académiques et Chevalier de la Légion d'Honneur, il se consacra à la littérature sous le nom de Roger Denux. Auteur de poèmes, romans, essais, anthologie, souvenirs, manuels scolaires, il reçut le Prix de l'Académie Française.
Il fut aussi militant syndicaliste, membre du bureau national du S.N.I. et membre de la Commission ministérielle d'études orthographiques. Il est décédé en 1992.