Le 19 août 1914, l'ENF devient hôpital militaire.
Depuis le début du mois d'août 1914, la guerre fait rage en Europe. Les services de santé de l'armée doivent faire face à l'accueil et aux soins des blessés et des malades.
9 à 10 000 structures de soins provisoires encadrées par 168 000 soignants sont crées en France.
500 000 lits ouvriront dans ces hôpitaux souvent installés dans des bâtiments réquisitionnés.
La Saône-et-Loire fait partie de la 8ème région militaire (avec le Cher, la Côte-d'Or et la Nièvre) dans laquelle 102 hôpitaux complémentaires furent ouverts.
A Mâcon, les blessés et malades furent installés à l'école de dessin et à la bibliothèque municipale du Cours Moreau, au lycée de jeunes filles rue de l'Héritan, au pensionnat Notre Dame, à l'école Ozanam, à l'école primaire de filles de Saint-Clément, au dépôt de physiothérapie de l'Hôtel de Ville et à l'Ecole Normale d'Institutrices de la rue de Flacé.
Dès le 19 août 1914 et jusqu'au 30 avril 1916, l'ENF accueillit donc des soldats dans cet hôpital temporaire n° 8 du 8° corps d'armée, pour une capacité de 125 à 140 lits.



L'objectif de service de santé des armées était de remettre les soldats sur pied (les "reconstituer" ou les "régénérer", selon les termes de l'époque) pour les renvoyer combattre. Certains furent renvoyés 2 à 3 fois au combat.