9 janvier 1905 - Décès de Louise Michel.
Née le 29 mai 1830 au château de Vroncourt-la-Côte et morte le 9 janvier 1905 à Marseille,

Louise Michel naît en Haute-Marne d'un fils de châtelain et de sa servante, Marie Anne Michel. Elle grandit dans un milieu voltairien où elle reçoit une éducation libérale et une bonne instruction. Le rêve, le fol et unique espoir de Louise Michel jeune fille, c'est d'être poète, comme Victor Hugo, son idole. Elle écrira d'ailleurs des vers toute sa vie.
À partir de 1851, elle poursuit des études à Chaumont (Haute-Marne) où elle obtient le brevet de capacité permettant d'exercer la profession de « sous-maîtresse ».
Elle est passionnée par ce métier et par les méthodes d'enseignement modernes actives. Féministe dans l'âme, elle veut que les filles aient la même éducation que les garçons, elle veut tout leur apprendre : les mathématiques, le théâtre, les sciences naturelles, et même l'éducation sexuelle, alors qu'à l'époque on enseignait surtout aux filles le catéchisme et les travaux d'aiguille.
Elle devient enseignante en 1852 et ouvre des écoles mixtes libres où elle enseigne selon les principes républicains. Louise Michel pense que l'émancipation du peuple passe par l'accès à l'instruction et à l'éducation.
Louise Michel s'installe à Paris en 1856 où elle développe une activité pédagogique, littéraire et politique. Elle devient blanquiste en 1860. Elle écrit des poèmes et en envoie certains à Victor Hugo. Elle collabore à des journaux d'opposition.
Pendant la Commune, Louise Michel est à la fois combattante, ambulancière et propagandiste. En 1873, elle est condamnée à être déportée en Nouvelle-Calédonie. Elle assimile les dialectes, les chants, les mœurs canaques et transmet son savoir. Là-bas, elle prend la défense des Canaques et les instruit. Elle soutient la population dans sa lutte pour l'indépendance. C'est au bagne que Louise Michel devient anarchiste
Louise Michel rentre à Paris en 1880. Elle y milite pour le droit des femmes et participe au Groupe du Droit des Femmes. Elle œuvre pour aider les ouvrières à vivre de leur travail et lutte contre la prostitution en tant que secrétaire à la Société Démocratique de Moralisation. Elle fonde en 1895 avec Sébastien Faure, le journal « Le Libertaire ». C'est une rebelle qui rejette les classes, les institutions oppressives telles l'Eglise ou l'école traditionnelle, l'entreprise et même les partis politiques. À la fin de sa vie, elle s'engage dans la franc-maçonnerie. Elle meurt en 1905 à Marseille d'une pneumonie. Ses obsèques au cimetière de Levallois-Perret, sont suivies par une foule immense.

Pendant la Commune,